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Adrien van Melle

Vit et travaille à Bruxelles. Né à Paris en 1987

www.adrienvanmelle.com

Van Melle Adrien, Reproduction de la chambre de Gabriel Mayer (extrait), 2018, Mixtes, Dimensions variables

Van Melle Adrien, Reproduction de chambres de Jules Wouters , 2018, Mixtes, Dimensions variables, © Noémie Vidé

Van Melle Adrien, Reproduction de la chambre de Gabriel Mayer (extrait), 2018, Mixtes, Dimensions variables

Van Melle Adrien, Une et trois chaises, Jules Wouters, 2018, chaise en Formica, chaise en Formica, tirages jet d’encre, Dimensions variables

Adrien van Melle travaille la fiction comme un matériau à part entière en faisant s'entremêler écriture, photographie, installation et vidéo.

Depuis 2017, il crée et fait évoluer des personnages pensés comme une extension de lui-même, telle une arborescence de possibilités plastiques que l'artiste ne souhaite pas abandonner, ou exclure. Il s'en empare alors entièrement pour les transformer en œuvre et entretenir leur nature en devenir.

Par leur biographie, leur intimité et leur sensibilité, ses personnages Gabriel Mayer et Jules Wouters deviennent installation à échelle humaine, notamment dans les œuvres Reproduction de la chambre de Gabriel Mayer et Reproduction de chambres de Jules Wouters. On y on explore leur identité, leur vécu et leur perception en visitant leurs chambres à coucher, au mobilier banal, accompagné d'images et de textes autobiographiques, imprégnées de vie quotidienne. A rebours d’une lisibilité immédiate, ces installations se composent de nombreux détails indiciels, parfois anodins, que le.a spectateur.trice peut choisir de saisir ou d’ignorer.

Ce.tte dernier.e joue ainsi un rôle fondamentalement actif en élaborant une nouvelle facette de la fiction proposée à partir des bribes narratives données à voir et à lire. Cela s'avère d'autant plus probant dans son œuvre Séance (2017) où se succèdent des images noires, dont le format fait écho aux écrans de cinéma, au centre desquels se lisent, en caractères blancs, des courts textes à mi-chemin entre poésie narrative et micro-fiction. Les projections mentales qui en découlent s'affirment alors comme autant de lectures et d’images possibles de la réalité.

Le récit fictionnel abordé à travers le prisme de subjectivités démultipliées invite à une redéfinition constante des certitudes relationnelles et identitaires, en suscitant une perméabilité précieuse entre les visions et les perceptions des individus portées sur le réel.

Licia Demuro

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