Entretien avec Ramy Fischler et Vincent Le Bourdon, scénographes du 62e Salon de Montrouge

"La scénographie : un travail de médiation entre les visiteurs, les projets artistiques et le discours curatorial". RF et VLB

Quel est le rôle de la scénographie au Salon de Montrouge ?

Nous envisageons la scénographie comme un travail de médiation entre les visiteurs, les projets artistiques et le discours curatorial. En outre, elle offre une réelle identité à l’exposition, puisque le Salon de Montrouge, même au bout de 62 ans, doit rester frais et proposer une nouvelle expérience dans un même lieu.

"Le parcours du Salon sera une expérience ludique". RF et VLB

Comment avez-vous appréhendé ce travail ?

Il nous a été important de tisser un lien avec l’architecture du lieu, avec ce très beau bâtiment des années 1930 qu’est le Beffroi. Nous avons donc remplacé le dispositif un peu labyrinthique de l’an dernier par un plan beaucoup plus régulier, une trame graphique, support d’une signalétique imaginée comme des motifs décoratifs, qui met en scène une répétition des espaces en termes de dessin, de volume. Le parcours de l’exposition se développe à partir de jeux de miroir et de symétrie, qui vont permettre une expérience ludique du Salon.

"Au centre de la salle, un mobilier où les gens peuvent échanger, se reposer, s’informer et en même temps embrasser toute l’exposition à 360°". RF et VLB

Quelles orientations artistiques et créatives avez-vous privilégié ?

Les commissaires ont défini quatre chapitres. La scénographie va être un véhicule pour créer le dialogue entre les œuvres d’un même chapitre, mais aussi entre les œuvres de chapitres différents. Par ailleurs, le centre de la salle du Salon accueille un mobilier où les gens peuvent échanger, se reposer, s’informer et en même temps embrasser toute l’exposition à 360°. Tout en guidant le visiteur dans son exploration, nous voulons aussi lui laisser la liberté de faire ses propres rapprochements entre les œuvres.