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François Bianco

Né en 1985 à Coulommiers
Vit et travaille à Paris

Formation : Beaux-arts de Paris, Paris (2009 - 2013)
Supports utilisés : Sculpture, Son

francois-bianco.com

Fata Bromosa, 2016 Acier, bois, marbre, béton, 200 x 165 x 65 cm

Fata Bromosa (détail), 2016 Acier, bois, marbre 200 x 165 x 65 cm

Innommées insomnies, 2017 Acier, béton, marbres 142 x 80 x 102 cm

Joïk, 2013 Bois, 270 x 300 x 60 cm

Face aux sculptures de François Bianco, ce sont des réminiscences de l’arte povera qui viennent immédiatement à l’esprit. Des matériaux bruts, du béton, du métal, du marbre, des formes pures, minimales et qui frappent immédiatement l’oeil. Puis on s’approche, on entre dans son travail et c’est toute une musique qui se dégage de ces partitions formelles
L’influence de son grand-père, chaudronnier, tailleur sur bois et sur pierre, vient balancer ses études de graphiste et influer son rapport à l’art ainsi que sa pratique de la musique. Son travail physique sur la texture se présente alors comme une construction musicale où l’artiste établit un parallèle entre le traitement des sons en rythme et l’utilisation géométrique des matériaux. Ses titres poétiques donnent à voir ces influences multiples : Mélopée sous la lame (2016), Piega (2016) ou encore, plus récemment, Innommées Insomnies en 2017.
Cette dernière oeuvre, sculpture en béton, marbre et acier, a beaucoup évolué, comme une partition couverte de repentirs. À partir d’une structure proche de celle d’un sismographe, elle a désormais trouvé sa forme, autonome, à partir d’un système de tubes fermés, comme un cheminement cyclique. En équilibre au-dessus, se trouve une stratification de plaques de béton incrustées de 16 fragments de marbre sur chacune d’elles. Il y a là encore une partition, une référence, tant aux standards de la musique binaire qu’à l’architecture italienne classique et ses colonnes siciliennes en spirale marquetées de pierres colorées.

Récemment François Bianco épure encore davantage ses formes. Il les rapproche des monolithes, structure de la sculpture la plus archaïque, en la faisant dialoguer avec l’esthétique des sound systems. Réminiscence du passé, stratification, référence à la ruine, aux formes premières comme un écho du temps non défini et fantasmagorique qui serait habité de son, d’un souffle musical. Des sculptures sensibles et organiques qui respirent, que l’on appréhende comme un paysage sonore.

Par Anne-Sarah Bénichou

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