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Jules Cruveiller

Né en 1989 à Paris
Vit et travaille à Bagnolet

Formation : Ecole Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy, Cergy-Pontoise (2010 - 2015)
Supports utilisés : Cinéma, Vidéo, Dessin, et Peinture

julescruveiller.com

Animal représentant, 2017 Vidéo, 1080-1920, 6 min 4 sec

Fuite, 2017 Vidéo, 1080- 1920, 20 min 30 sec

Judgement, 2016 Crayon sur papier, 105 x 150 cm

Jules Cruveiller se définit comme cinéaste et même quand il travaille d’autres mediums, c’est à la manière d’un réalisateur qu’il fait des recherches sur la notion de représentation et s’interroge sur l’ambiguïté de l’interprétation des images. Tel un alchimiste, il cherche à libérer toutes les zones du savoir, il fouille les domaines spécifiques, établit des rapports, met en lumière et suscite.
Pour cela, il joue avec la limite qui sépare images et documents de la réalité, il confronte le dessin et la peinture aux figures numériques et s’appuie sur ces hybridations pour faire émerger du sens. Nourri du cinéma de Carax, Blier, Tati, Godard, du théâtre de Joël Pommerat et de la philosophie de Bergson, il a une façon particulière de poser les objets et les expressions afin de libérer une infinité de langages possibles. Son travail est une lecture du monde qui traverse la plupart des pratiques qu’il aborde – film, vidéo, peinture, dessin au graphite, pas de photographie, aquarelle. Il fonctionne souvent sur des polarités : burlesque et mort, fiction et réalité… Il n’y a pas chez lui d’identité fermée et de territoire clos. Il interroge en permanence les relations entre art, illusion et réalité et repose largement sur la capacité imaginative du spectateur à s’emparer de la fiction suggérée. Son art de l’évocation s’affirme ainsi avec force, avec l’idée que rien n’est plus déterminant dans l’histoire de l’homme que les outils qu’il engendre.

Jules Cruveiller sait qu’il faut prendre le risque aujourd’hui de montrer ce qui est considéré par certains comme dérisoire ou superflu. Ses oeuvres sont autant d’épisodes conduisant plus loin, entraînant mémoire, expériences et suggestions plastiques. Il se considère d’ailleurs comme un passeur d’images. Je dirais pour ma part qu’il est un artiste-explorateur.

Par Françoise Docquiert

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