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Antoine Granier

Né en 1993 à Paris
Vit et travaille à Paris

Formation : ENSBA, PARIS (2012 - 2017)
Supports utilisés : Pratiques mixtes

Drag-On Games (capture), 2017 Video HD, 37’

Drag-On Games, 2017 Vidéo HD, Dimensions variables

Drag-On Games !, 2017 Installation vidéo, techniques mixtes Dimensions variables Exposition aux Beaux-Arts de Paris

Drag-On Games !, 2017 Installation vidéo, techniques mixtes Dimensions variables Exposition aux Beaux-Arts de Paris

Hybridités, métamorphoses et mutations. Au centre du travail d’Antoine Granier, il y a le corps. Un corps prenant place dans de grands ensembles urbains devenus des terrains d’expérimentations poétiques et politiques. Artistes, acteurs et performeurs ont été réunis pour improviser ensemble. Au coeur du formatage coloré d’un quartier pavillonnaire de Los Angeles, des étudiants deviennent progressivement les héros d’un inquiétant jeu vidéo. Ailleurs, des personnages costumés aux formes sphériques déambulent joyeusement dans le dédale bétonné d’une banlieue parisienne.

Inspiré par la science-fiction, la Nouvelle Vague et les fêtes populaires, Antoine Granier propose dans ses films et installations des mises en scène dans lesquelles les hiérarchies sont renversées, où tout est parodié et réinvesti. La dynamique carnavalesque lui permet de perturber les scénarii établis. Comme l’écrit Mikhaïl Bakhtine à propos de Rabelais : « Le trait marquant du réalisme grotesque est le rabaissement, c’est-à-dire le transfert de tout ce qui est élevé, spirituel, idéal et abstrait sur le plan matériel et corporel, celui de la terre et du corps dans leur indissoluble unité »1. Si drag signifie « traîner au sol », le réalisme grotesque d’Antoine Granier invite à un glissement au-delà des limites imposées, vers les infinies réinventions du soi et du collectif, à un renversement aussi chaotique que libérateur, de l’ordinaire au fantastique.

[1]. Mikhaïl Bakhtine, L’Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance, trad. Andrée Robel, Paris, Gallimard, 1970, p. 28.

Par Marie Bechetoille

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