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Camille Lavaud

Née en 1988 à Paris
Vit et travaille à Montreuil

Formation : EBABX, Bordeaux (2010 - 2013)
Supports utilisés : Sculpture

camille-lavaud.com

"Comala...!" "...o...ma...la...!", 2015 Béton, celosias, plexiglas Dimensions variables

Shangai Gesture, 2017 Résine epoxy Dimensions variables

Untitled, 2017 Résine epoxy, 30 x 22 cm

Untitled, 2015 Technique mixte, 62 x 43 x 5 cm

Indexer le réel plutôt que d’en produire des icônes : telle est l’opération à laquelle Camille Lavaud soumet son environnement quotidien et les lieux dans lesquelles elle évolue. Selon la terminologie du sémiologue Charles S. Pierce, à la différence des « icônes », qui reposent sur des procédés de schématisations symboliques et de ressemblances perceptuelles, les « index », aussi nommés « indices », entretiennent un lien physique direct avec leurs référents, dont ils sont l’empreinte, la marque ou la trace. Il en va de même pour les pièces de l’artiste.

Pour ce faire, tout commence par l’observation à la fois sensible et intellectuelle des architectures où elle se trouve, par un regard tactile porté sur leurs propriétés matérielles et structurelles, des revêtements du sol aux couches de peinture appliquées aux murs, en passant par les briques de ciments, les treillis de béton armé et les enduits de plâtre qui les composent. Autant d’éléments dont l’artiste soit retient certaines qualités plastiques pour les reproduire en atelier, soit en scanne des fragments qu’elle retravaille ensuite sur ordinateur. On les retrouve par exemple compactés dans des sortes de sarcophages en plexiglas transparent, sous formes de contours transférés sur des plaques de résine et de fibre de verre, ou encore dans des sculptures que l’artiste ne nous donne à voir qu’à travers leurs reproductions photographiques. Dans un cas comme dans l’autre, Camille Lavaud présente des blocs d’espace-temps, des sédimentations d’histoires et de contextes architecturaux dont elle restitue la texture sensible.

Par Sarah Ihler-Meyer

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