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Ronan Le Creurer

Né en 1988 à Argentant
Vit et travaille à Paris

Formation : Epcc Talm, Angers
Supports utilisés : Installation, Pratiques mixtes

ronanlecreurer.com

Over the line – Wiels, 2017 Performance Dimensions variables Photo : Chloé Lécrivain, pour Wiels Art book Fair 2017, Bruxelles

Les Formations d'Ansers, 2015 Sculpture, tiges de pin, pongé de coton 390 x 590 x 12 cm Photo : Alexis Spataro Production du CAC synagogue de Delme pour la résidence d'artiste à Lindre-basse

Sphérules en fumée, 2017 Sculpture, balles de ping-pong modifiées sur roche de la baie de Marseille 25 x 19 x 17 cm

Fly pursuit I, 2016 Sculpture, poutre de pin cembro, peinture brulée 285 x 115 x 115 cm Production CAC Les Capucins à Embrun pour l'exposition Le Pas De L'Embusqué

S’envoler, flotter, se camoufler, Ronan Le Creurer cherche dans ses lectures et ses voyages des prétextes à l’évasion. Inspiré par les images et les récits scientifiques et littéraires, en particulier les robinsonnades, il invente, selon les contextes, des sculptures produisant des déplacements réels et imaginaires. De la machine utilisée par Gonzales, héros du roman The Man in the Moone (1638) de Francis Godwin, au premier vol humain en cerf-volant réalisé par Lawrence Hargrave en 1894, il tente à son tour des assemblages et compositions modulaires afin de recréer par mimétisme l’architecture de ces inventions. En activant ses sculptures volantes, il devient à son tour le personnage d’un roman d’aventures et provoque de nouvelles narrations.

L’esthétique minimale, de la répétition des formes simples aux couleurs primaires, rappelle que les origines de l’abstraction viennent de l’observation des lois de l’organisation de la matière dans la Nature. Car c’est une histoire des formes qui nous est racontée, où la connexion de lignes, de plans et de volumes produit des micro-mondes, des terrains d’expérimentations et de projections. Des ailes d’Icare au fil d’Ariane, le travail de Ronan Le Creurer convoque la figure du labyrinthe et ses méandres, et nous projette dans un monde sans fin. Le Livre de sable (1975) de Jorge Luis Borges commence ainsi : « La ligne est composée d’un nombre infini de points ; le plan, d’un nombre infini de lignes ; le volume, d’un nombre infini de plans ; l’hyper-volume, d’un nombre infini de volumes… »

Par Marie Bechetoille

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