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Pieter van der Schaaf

Né en 1984 aux Pays-Bas
Vit et travaille à Paris

Formation : Kunstacademie Minerva, Groningen (2006 - 2010)
Supports utilisés : Sculpture, Installation

pietervdschaaf.com

Untitled (004), 2017 Moquette sérigraphiée, structure aluminium pour faux-plafond, plâque de plâtre pour faux-mur, pieds en plâtre polyester, horloge. Dimensions variables

Untitled (004), 2017 Moquette sérigraphiée, structure aluminium pour faux-plafond, plaque de plâtre pour faux-mur, pieds en plâtre polyester, horloge. Dimensions variables

Untitled (004), 2017 Moquette sérigraphiée, structure aluminium pour faux-plafond, plaque de plâtre pour faux-mur, pieds en plâtre polyester, horloge. Dimensions variables

Untitled (Arches), 2016 Acier, aluminium, roulettes, plaques de plâtre, tôle ondulée, enduit, ciment, gobelet de café Dimensions variables

Le réel et ses doubles. Les installations de Pieter van der Schaaf sont des environnements qui renferment une multitude de données historiques et culturelles.
Devant le mimétisme d’un espace aussi standardisé que familier advient une étrange sensation de déjà-vu. Par leurs formats, matériaux et emplacements, les sculptures semblent en attente de nouveaux mouvements, comme si par cette potentialité contenue, elles indiquaient au regardeur un événement à venir. Les éléments manquants produisent à la manière de membres fantômes des apparitions et induisent de retrouver la source originelle et ses copies.

Le travail de Pieter van der Schaaf superpose des grilles de représentation du réel. Il détourne subtilement les règles, normes et modes d’emploi vers une poésie du hasard et de l’absurde. Avec Untitled (004) (2017), l’image factice et fictive trouvée en ligne d’un confortable salon moderne avec chauffage par le sol est repensée sous la forme d’une reproduction à échelle 1, ayant subi quelques ajouts et soustractions. C’est une représentation d’une utopie au sens littéral : « un lieu qui n’existe pas » offre la possibilité de pénétrer dans l’hyperréalité de l’image.

Dans Simulacres et simulation, Jean Baudrillard écrit : « La simulation n’est plus celle d’un territoire, d’un être référentiel, d’une substance. Elle est la génération par les modèles d’un réel sans origine ni réalité : hyperréel ». Si les simulacres sont vrais, Pieter van der Schaaf s’en inspire pour imaginer d’autres mondes authentiquement fictionnels.

Par Marie Bechetoille

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