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Anaïs-Tohé Commaret

Née à Vitry-sur-Seine en 1992, vit et travaille à Paris.

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Anaïs-Tohé Commaret, La boum hantée, 2019, Projection, machine à brume, 2’0’’

Anaïs-Tohé Commaret, Djoudi, 2018, Video, 16’0’’

Anaïs-Tohé Commaret, La boum hantée, 2019, Peinture magique sur mousse, lumière fluo, Dimensions variables

Anaïs Tohé-Commaret filme les fantômes : les êtres flous, indéfinis, invisibles, parce que marginaux, et les pensées obsédantes, celles qui vivent en nous sans avoir été conviées. Les documentaires subjectifs et narratifs d’Anaïs Tohé-Commaret (la fiction met de l’ordre dans la réalité) ne traitent pas de l’Histoire, celle à qui on met un H majuscule, mais de la manière dont elle est intériorisée et vécue par des existences singulières, les traces qu’elle laisse. Elle montre avec pudeur les histoires qu’on se raconte à soi-même pour doubler une réalité douloureuse, les identités qu’on nous impose et la manière dont on s’extirpe de leur carcan. Dans un équilibre toujours précaire entre le pathétique et le flamboyant, Djoudi (2019) dévoile les doutes, les joies et les rêves brisés d’un dealer qui se transforme peu à peu en clown. Plongée dans les états d’âme de ceux dont on a l’habitude de se foutre, parce que leur rôle est simple, lâcher la came. Ses documentaires réalisés généralement sans script, dans une idée d’émergence et de co-autorat, cueillent ce que ces protagonistes veulent bien montrer. Pas de système ou de recette, la forme se doit de refléter son sujet. Parfois un simple téléphone portable et une image crue suffisent, d’autres fois les plans sont plus précis, et l’image plus léchée, mais toujours la caméra est amorale, dans le sens noble du terme, qui montre sans vouloir dire.

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